top of page

Charlotte et Laura à la ferme


Samedi 25

Nous partons vers 8h pour Otavalo pour un des marchés indigènes les plus courrus d'Equateur. Il nous faut tout d'abord nous rendre au terminal la Carcelen tout au nord de la ville et comme il est déjà un peu "tard", nous prenons un taxi. Au terminal, nous devons faire la queue avec tous les touristes pour avoir un billet pour Otavalo; mais heureusement les bus partent toutes les 15 minutes donc l'attente n'est pas longue. Nous retrouvons par ailleurs l'américaine de la veille au terminal.

Après deux heures et demi de route, nous arrivons à Otavalo. Nous allons déposer nos affaires dans une auberge pour pouvoir nous balader tranquillement dans le marché. Nous commençons par le marché de fruits et légumes et comme il est déjà midi, nous allons déjeuner un "almuerzo" dans un stand du marché local : soupe et seco de pollo/res (soupe + poulet et boeuf); simple mais bon.

Le ventre plein, nous nous dirigeons vers la partie plus touristique du marché qui envahit une bonne partie du centre ville : des stands de bijoux, d'artesaniats, de sacs, de vêtements (traditionnels ou plus touristiques), de tissus, on trouve de tout. C'est rare mais aujourd'hui nous nous accordons le droit d'être de vrais touristes et de faire quelques achats: nous nous achetons un bracelet en perles comme toutes les indigènes (nous avons décidé d'acheter un bracelet par pays; je vous laisse imaginer l'état de notre bras en rentrant); moi un collier et Charlotte un superbe sac à dos en cuir (dont elle nous parle depuis le début du voyage; une bonne chose de faite!). Nous croisons plein de monde au marché : Matias, le vieil italien de Quito, l'américaine de la veille, les trois maltais; bref, c'est le dernier endroit où l'on cause.

C'est sympa mais nous avons préféré les marchés de Guamote et de Saqusili, plus authentiques. En revanche, les tenues et le look des indigènes d'Otavalo sont très jolis : tous les hommes ont les cheveux long tressés et un chapeau traditionnel et les femmes portent des chemisiers blancs brodés autour du cou et de longues jupes de couleur sombres avec une ceinture très colorée.

Vers 16h, nous appelons Elvia, la mère de la famille dans laquelle nous allons aller pour faire du woofing pour confirmer notre venue. Le woofing consiste à faire du volontariat dans des fermes locales. C'est un réseau qui existe partout dans le monde et nous avions décidé d'essayer d'en faire en Equateur. Nous achetons des bottes en caoutchouc pour pouvoir travailler dans les champs et ensuite nous allons prendre le bus pour Caluqui, la communauté où vit notre famiile d'accueil. Le bus nous laisse sur le bord de la route, à l'entrée de la communauté. De là, nous faisons comme nous a indiqué Elvia; nous demandons aux gens dans la rue où se trouve la maison de Doña Elvia y Señor Marco. Nous arrivons finalement devant chez eux et deux enfants (des cousins qui étaient là) s'écrient "ya llegaron".

Toute la famille est là : Elvia, la mère de famille, son époux, Marco, et leur trois fils, Andres (15 ans), Bryan (14 ans) et Adrian (7 ans). La maison est composée d'une cuisine, d'une grande pièce de salon et de trois chambres. La salle de bain est dehors ainsi que le lavabo. Ils ont trois chats (mauvaise nouvelle pour Charlotte qui est allergique..), un chien, une vache et son veau ainsi que plein de poules et de poulets qui gambadent partout.

Nous nous posons sur la table de la cuisine pour discuter avec Elvia et Marco et Elvia sert à diner : du riz au lait et un thé. Nous avons peur de mourir de faim... Ils ont l'air très gentils. Marco a trois boulots : il travaille dans une usine qui produit des gants en caoutchouc, il installe internet chez les gens et enfin il aide Elvia pour la culture des fraises. Elvia, quant à elle, fait tourner la maison et est en charge des fraises. Ils ont déjà reçu pas mal d'étrangers depuis 2010 et on sent qu'ils sont très ouverts, tout en étant très indigènes et très "del campo". Ils veulent développer le tourisme communautaire et les initiatives avec des volontaires et semblent plein d'idées. Quand nous leur disons que nous sommes en école de commerce (= nous sommes "administradoras de empresas"), Marco nous annonce qu'il veut qu'on lui fasse une session pour le conseiller sur comment mieux organiser son travail d'installateur internet et sur comment convaincre plus de gens d'avoir recours à ses services.

Ensuite, Elvia nous montre notre chambre et nous donne des draps pour que nous puissions nous installer. Nous discutons avec elle dans la chambre pendant un bout de temps puis elle nous laisse nous reposer.

Dimanche 26

Nous nous levons de bonne heure et prenons le petit déjeuner avec la famille : ici au petit déjeuner on ne mange pas sucré, c'est plutôt riz, patate, soupe.. Ca va être un peu difficile mais on va s'habituer et au moins nous n'aurons pas faim !

Nous glandons un peu, tout en apprenant à connaître un peu mieux la famille.

Nous aidons Elvia à préparer le déjeuner, alors que les garçons jouent dans le salon.

Après déjeuner, nous allons voir le match de football de l'équipe d'Elvia qui joue avec plusieurs de ses soeurs, de ses cousines et de ses nièces (c'est une équipe familiale!). Nous nous rendons au match, qui se trouve dans une communauté à 20 minutes à pied, PIjal, avec Bryan et Adrian. Nous retrouvons toute la famille là bas. Bryan est un garçon très sociable et qui est déjà très à l'aise avec nous. Adrian est plus timide mais semble nous avoir adopté. En revanche, Andres fait le clown avec tout le monde mais pas avec nous.

L'équipe d'Elvia gagne (Charlotte ne s'en rend pas vraiment compte vu qu'elle s'endort direct sur le bord du terrain; et on ne peut pas dire que j'ai tout suivi non plus..). Ensuite, un bus vient chercher toute l'équipe et la famille pour ramener tout le monde chez soi. Nous nous arrêtons dans la commuauté de Mariscal Sucre, chez la mère d'Elvia et nous restons un moment là bas pendant qu'ils (Elvia, sa mère et plusieurs de ses soeurs) discutent. Nous rentrons ensuite à la maison à pied.

Nous devons aller chercher la vache qu'ils emmènent brouter un peu plus loin de la maison tous les matins. Elvia la traie (nous essayons un peu aussi mais ce n'est pas une grande réussite!) et on laisse le veau finir le lait restant.

Pour le diner Elvia prépare des "tortillas", ou des petits pains frits dans un bac d'huile entier. C'est très bon mais très gras ! Nous dinons rapidement et allons nous coucher tôt car demain nous commençons à travailler !

Lundi 27

Réveil 6h45 pour être prête à 7h et aider Elvia à faire la vaisselle et à préparer le petit déjeuner.

A 8h, c'est parti pour la "cosecha" (la récolte) des fraises ! Les fraises sont sur des lits (grandes lignes) et

chacun passe au milieu avec un seau recoltant les fraises mûres de chaque côté. Il faut attraper le coup de main (cueillir la fraise sans aucun bout de tige et en laissant les petites feuilles au dessus), ce qui nous prend un ou deux lits. Et ensuite il faut avancer (les deux belles soeurs vont super vite). Cela fait vite très mal au dos d'être courbés tout le temps mais si on s'accroupit ou si on s'assoit à chaque fois, on va beaucoup trop lentement... Nous sommes assez nombreux pour la cosecha : Andres et Bryan (qui vont à l'école l'après-midi), deux belles-soeurs d'Elvia et un frère de Marco; Elvia nous aide aussi mais doit également se charger de préparer le déjeuner pour tout le monde. Donc cela va assez vite et à 10h30 c'est fini: relativement court mais intense.

Ils font la cosecha tous les lundis et les vendredis. Les fraises recoltées sont triées en trois catégories (selon leur taille) et ensuite elles sont récupérées par des acheteurs. Un seau de fraises de la meilleure catégorie est vendu environ 12$, mais les prix varient beaucoup selon le cours du marché.

Après la cosecha, nous déjeunons tous ensemble : il est très tôt (11h15) donc nous n'avons pas du tout faim. La soupe (sorte de bouillon avec de la viande de boeuf) est bonne pourtant.

Après le déjeuner, on nous intime d'aller nous reposer vu que nous avons travailler le matin. Mais après un court repos, nous revenons à la charge et demandons comment nous pouvons nous rendre utiles. Nous nous mettons donc à écosser des "chochos" avec Elvia; activité qui se prête bien à la conversation, ce qui tombe bien vu qu'Elvia est assez bavarde. Elle nous raconte plein d'histoires et de ragots sur la communauté, ses frères et leurs épouses, etc... Elle nous parle également de la loi indigène (qui existe dans la communauté en plus de la loi nationale) et de jugements donnés par toute la communauté : des histoires de femmes infidèles, humiliées en public, de voleurs à moitié torturés.. Avec Laura nous sommes un peu choquées, parce que nous avons encore notre regard d'européennes, mais après tout si ce système marche pour faire fontionner leur communauté, qui sommes nous pour les juger ?

C'est vraiment intéressant de voir les différences qui existent, à quelle point nos relations humaines, au travail et à l'éducation sont différentes. Cela nous donne pas mal de matière pour débattre et se remettre en question, cela nous fait du bien (après les tâches assez répétitives de la matinée).

Après tous ces bavardages, il est encore tôt donc nous décidons d'aller à Otavalo pour prendre un café et avoir accès à internet !

Nous rentrons à la maison vers 18h, histoire d'aider à préparer le diner : ce soir c'est nous qui faisons les tortillas. On dine la soupe du midi avec nos tortillas accompagnées de confiture de fraise maison. Nous sommes épuisées, il faut le reconnaitre donc nous filons au lit après le diner.

Mardi 28

Nous commençons à prendre le rythme de la maison : réveil vers 6h30 pour faire la vaisselle et essayer de traire la vache. Le petit déjeuner ce matin c'est riz, haricots et tomates : finalement ce n'est pas si désagréable de manger salé aussi tôt !

Elvia nous montre notre tâche de la matinée : desherber les lits de fraise. Je crois que ça va nous prendre pas mal de temps : avec Laura, comme nous voulons bien faire, nous mettons au début environ 30 minutes par lit, ce qui nous parait beaucoup trop long. Nous essayons de nous fixer des petits défis et de réduire notre temps, mais nous avons super mal au dos. Laura se bat avec des plantes (des arbustes) et je commence à détester les trèfles !

Il est finalement 13h et il nous reste une dizaine de lits à faire. Mais nous avons vraiment besoin d'une pause et de manger !

Nous sommes réconfortées par un bon plat de féculents : riz / patates / pâtes. Ce plat nous fait beaucoup rire, mais se prête parfaitement à notre état de fatigue.

Nous retournons voir les fraises pour finir et là miracle nous sommes super rapides (moins d'un quart d'heure par lit) et nous finissons vers 15h. Nous allons nous reposer un peu pour détendre nos muscles. A 16h, réveil de la sieste, nous voulons travailler, mais Elvia ne veut pas nous enmener avec elle parce que son mari lui a demandé pourquoi nous devions travailler aussi tard!

Grosse déception, nous récupérons nos livres et notre sieste jusqu'au diner.

Nous discutons pas mal de temps avec Marco et Elvia, qui voudraient que nous leur fassions une "charla", discussion où ils voudraient que nous trouvions des conseils sur le boulot de Marco, sur l'organisation de la vie économique familiale et celle de la communauté (grosse pression) !

Du coup, nous allons nous coucher en notant plein d'idées (et en faisant des cauchemars de trèfles).

Mercredi 29

Ce matin, toute la famille va s'occuper de planter 1500 nouvelles fraises, en haut dans un champ près de la maison de la soeur de Marco. Nous y allons tous en pick up, en récupérant petit à petit tous les membres de la famille.

Le travail consiste à mettre en place les lits des fraises : étendre le plastique, faire des trous pour les boutures, les planter et les arroser.

Laura est assignée au tri des boutures et je suis supposée couper un fil en fer qui servira à maintenir les lits sur les monticules de terre. Gros fou rire de la part d'Elvia et ses belles soeurs, j'ai beaucoup de mal à couper le fil de fer. Nous leur jurons pourtant qu'en france, nous ne sommes pas spécialement des filles fragiles, mais à côté d'elles, rien à faire nous ne sommes pas au niveau !

La mise en place des lits est assez artisanale, tout le monde fait un peu de tout, c'est très sympa. Nous finissons de tout planter vers 12h30, pour aller déjeuner une énorme assiette de mais et de pommes de terre avec du fromage !

Retour la maison, petite sieste et vers 16h, nous allons récolter les "frijoles", haricots qui poussent dans le champ voisin. L'activité de la soirée sera écossage et bavardage (pour changer) et nous mangeons des haricots avec une herbe fraîche (hierba buena) très bonne.

Nous passons la plupart des diners sans Marco, qui travaille très tard le soir. Donc nous n'avons pas encore pû lui faire notre charla et lui exposer toutes nos (superbes) idées.

Jeudi 30

Ce matin au petit déjeuner nous sont servi les haricots de la veille, là nous avons un peu plus de mal. Mais heureusement nous pouvons nous rattraper sur la confiture de fraises faite maison !

Sans trainer, nous chaussons nos bottes de campagnardes avec Laura pour aller continuer la récolte de haricots inachevée. Une petite heure plus tard, nous rejoignons les autres qui sont dans le champ d'à côté en train de bêcher !

Ils désherbent le terrain où sont plantées des moras (sorte de fruits rouges) et de la avena (avoine) : nous nous y mettons à tour de rôle avec Laura, mais mine de rien c'est assez dur entre les bras et le dos, nous souffrons un peu (c'est clairement un travail d'hommes).

A 13h tout le monde est fatigué, donc direction la maison de la grand mère où nous est servit un superbe poisson avec riz et patates. Première viande depuis le début de notre woofing !

Puis retour à la maison pour la sieste quotidienne.

Nous passons ensuite l'après midi à égrainer du maïs et à discuter avec Elvia : ce coup-ci les thèmes principaux sont amour et mariage. Encore une fois, nous apprenons et nous rigolons beaucoup des deux côtés !

Avec ce maïs, Elvia nous prépare des tostados pour le diner (maïs grillé), accompagnés de riz et de pommes de terre.

L'ambiance dans la famille est très chouette, ils sont tous adorables et nous les faisons apparemment mourir de rire (à peu près à chaque fois que nous ouvrons le bouche).

Adrian est toujours aussi mignon, Bryan fait toujours autant le clown et Andres commence doucement à s'ouvrir.

Un peu de filles dans cet univers, ne fait pas de mal!

Vendredi 1 mai

Pas de muguet pour nous ce matin, mais nous allons retourner à la cosecha (et pouvoir manger plein de fraises). Nous prenons nos seaux et c'est parti pour la récolte : nos dos sont un peu plus habitués, mais ce n'est quand même pas de tout repos.

Nous sommes plutôt rapides et nous finissons tous les lits vers 10h30. Le temps de papoter et d'aider à cuisiner et nous passons tous à table: comme il est de coutume,tous ceux qui ont participé à la cosecha viennent profiter du repas.

Après le repas, pas de sieste pour nous vu qu'Elvia nous a proposé d'aller à Otavalo et voir la cascade de Peguche. Nous y allons tous les 4 avec Adrian : la cascade est très belle et semble être "the place to be" pour les locaux!

Après notre petite balade, nous achetons à Otavalo de quoi faire des empanadas à la banane et direction la maison.

Nous nous mettons à faire la pate (devant les yeux patients et un peu inquiets d'Elvia), nous n'avons clairement pas le coup de main pour la malaxer!

Nous la fourrons de banane et hop dans la friture, c'est super gras mais vraiment bon.

Samedi 2 mai

Ce matin nous n'avons pas très faim, mais Elvia nous sert un énorme petit déjeuner composé de riz, oeuf, salade bien bourratif!

Puis nous partons tous ensemble dans un gros pick up (cela n'a pas été facile d'en trouver un disponible, car il n'y a que 4 véhicules dans la commuanuté) pour aller dans la montagne, où nous avons planté les autres fraises. Ils nous expliquent qu'ils ont trouvé une source d'eau plus haut dans la montagne pour pouvoir avoir de l'eau toute l'année.

Mais il faut apparemment porter un tuyau à la source : tout naïvement, nous nous emparons du tuyau avec Laura, en laissant nos sacs à dos par terre, pensant aller à quelques pas plus loin. Grosse erreur. Nous voilà embarquées avec Andres et un cousin de Marco dans une aventure de 2h30, le tuyau sur l'épaule (qui faisait en tout 100m de long)!

Le tuyau est très lourd (car rempli d'eau au début - mais il reste lourd une fois vide) et au bout d'une demie heure de marche (et de glissades), nous arrivons dans le lit d'une rivière au milieu d'une forêt/jungle : il va falloir aller tout en haut.

C'est vraiment éprouvant, il faut éviter les roches, les lianes et les mini-cascades tout en faisant avancer le tuyau : il faut avancer, puis faire le rameur pour le hisser! Nous galérons mais le plus impressionant est le frère de Marco, en têe du cortège, qui lui ne peut pas lacher le tuyau et doit le faire passer au bon endroit.

Quel bonheur d'arriver en haut. Nous même allés plus vite que Marco et Elvia, qui nous suivent avec un autre tuyau! On les attend pendant plus d'une demi heure.

Et là, comme dans un rêve, la soeur de Marco et son mari arrivent avec sur le dos notre déjeuner : il est 13h30 et ils ont mis une heure à monter pour nous amener tout ça. Ils nous expliquent que c'est une coutume (les femmes viennent apporter le déjeuner aux hommes quand ceux-ci travaillent loin de la maison), c'est parfait car nous mourrons de faim !

Nous dévorons notre "pic nic", riz haricots accompagné d'un jus frais pour redescendre ensuite à toute allure à la maison.

Le temps de rentrer il est déjà 15h et nous partons direction Otavalo : avec Laura nous allons faire une petite excursion à la lagune de Cuycocha ce week end.

A Otavalo, nous cherchons une auberge pour la nuit (nous nous installons au Rincon del viajero) puis nous partons prendre un goûter. Nous dégustons les fameuses tartes d'un café rempli de locaux et nous nous installons dans un café/bar pour boire un capuccino et profiter du wifi. Charlotte fait ses choix de cours pour l'escp pendant que je pars imprimer des photos pour offrir à Elvia et Marco.

Dimanche 3

Ce matin réveil tôt pour aller faire le tour de la lagune : c'est magnifique, il y a deux iles au milieu de la lagune bleu marine au soleil.

Nous randonnons pendant un peu plus de 4h, en pic niquant dans le nuages. Timing parfait puisque nous rentrons ensuite direction Otavalo, où nous nous posons dans un café histoire de se reposer un peu.

Vers 18h, nous rentrons à la "maison", avec un énorme gâteau au chocolat pour remercier notre petite famille. Ils sont ravis et le dévorent (sauf la sauce au fraise un peu trop acidulée que nous avions faite pour eux - ils mettent énormement de sucre partout).

A la fin du repas, Marco et Elvia nous prennent à part pour nous dire qu'ils sont tristes que nous partions déjà (vendredi nous avions enfin réussi à mentionned que nous partirions mardi...) et ils nous disent que nous les avons beaucoup aidés : que ce soit dans la ferme ou dans leurs projets de développement de la communaut (nous avons déjà passé du temps avec Elvia sur l'ordinateur pour regarder le facebook and le site internet qu'elle essaie de développer avec l'aide d'autres volontaires pour attirer plus de touristes et de volontaires dans la communauté et encourager le tourisme communautaire icic).. Mais il nous reste tout de même à leur faire notre "charla" et leur parler des idées que nous avons eu pour qu'ils puissent optimiser : le travail de Marco, l'organisation de l'économie dans la famille et dans la communauté. Nous leur ferons une session mardi matin avant de partir !

Il nous semble que le moment est opportun alors nous lur offrons les photos que nous avons imprimé (dont une dans un cadre). Ils sont très émus (personne ne leur avait jamais offert de photo dans un cadre apparement) et très contents. Ils nous disent des choses très gentilles et nous sommes également émues (la larme à l'oeil). Ils nous montrent les photos qu'ils ont déjà, comme celles de leur mariage. C'est un très beau moment !

Lundi 4 mai

Ce matin, Elvia nous a promis de tuer une de ses poules pour faire "un caldo de gallina", plat de fête !

Après le petit dej, Elvia se met donc au travail, les pieds sur les ailes et les pattes de la poule pour ne pas qu'elle s'envole et couic!

Nous sommes ravies d'avoir déjà mangé avec Laura.. Nous assistons ensuite à toutes les phases de préparation : le déplumage (après trempage de la poule dans l'eau chaude), l'épilation des poils restants (à la main et sur le feu), puis le lavage et vidage de la poule (miam). Nous découvrons des parties de la poule qui nous étaient absolument inconnues (une sorte de trachée et de gésiers?)

Après ce charmant spectacle, nous repartons à la cosecha des fraises !

Nous finissons rapidement, autour de 10h30, donc direction la cuisine pour aider Elvia et sa poule (voir la recette complète sur l'autre page du blog!)

Une fois à table, tout le monde se régale : même s'il faut dire qu'une poule de campagne c'est assez dur !

Après le déjeuner, Elvia nous enmènne faire un tour du village et des différentes écoles/initiatives qui existent : nous découvrons le centre de retraités, la garderie, l'école et plein de beaux projets pour la communauté de Caluqui.

Elvia en parle avec ferveur et nous avons 1000 idées qui nous viennent pour les aider!

En rentrant du tour, nous nous mettons donc au travail (sur l'ordinateur de leur local) pour mettre à jour le site web d'Elvia avec toutes les nouvelles informations que nous avons. Voilà ce que a donné: https://turismoindigenaecuador.wordpress.com/

Puis nous rentrons aider Elvia à cuisiner : elle veut nous apprendre à faire des "humitas" et des "quimbolitos" (voir plus de détail dans la partie recettes). Nous rigolons beaucoup, mais finalement nous ne nous en sortons pas si mal!

Nous dinons et hop au lit!

Mardi 5 mai

Aujourd'hui est notre dernier jour, nous sommes déjà tristes.

Mais nous devons faire notre charla à Marco et Elvia, pour essayer des les aider et leur donner des idées. Notre conversation dure presque 3h et nous sentons qu'ils comptent vraiment sur nous pour prendre leurs décisions : quel stress!

Mais nous réussissons à leur donner des conseiles pratiques et des clés pour qu'ils prennent leur propres décisions et nous en sortons tous les 4 ravis, avec de nouvelles idées et motivations.

Deux personnes d'une initiative locale de l'ONU viennent interviewer Marco et Elvia et leur remettre des cartes de visite pour aider Elvia à développer le tourisme communautaire à Caluqui. C'est assez artisanal mais a l'air d'avoir un beau fond. Ils profitent de notre présence pour nous interviewer également...

Le temps de prendre notre dernier déjeuner avec eux et nous filons prendre notre bus direction Tulcan et la frontière Colombienne. Marco nous dit plein de jolies choses et nous sommes très émues. Elvia et une des ses belles soeurs nous accompagne au bus : nous sommes toutes très tristes de nous quitter. Elvia était un peu notre maman équatorienne et ils nous ont beaucoup donné. Cette expérience était unique.

Peut-être un jour nous reviendrons ..

English version

Saturday 25

We leave around 8 am for Otavalo, one of the most famous indigenous market in Ecuador. We first have to go to the terminal la Carcelen in the north of the city and since it is already a bit late, we take a taxi. In the terminal, we have to queue with all the tourists to get a tickets for Otavalo; fortunately the buses leave ervy 15 minutes so we don't have to wait much. We meet the American girl from yesterday at the terminal.

After two hours and a half, we arrive in Otavalo. We go drop our stuff in a hostal to be able to walk freely in the market. We start by the fruits and vegetables market and since it is already noon, we go and have lunch ("almuerzo") in the local market: soup and seco de pollo (chicken); simple but good.

With our stomachs full, we head to the most touristic part of the market which invades a lot of the center of town : jewels, bags, clothes (traditional and more touristics), you find everything. It is frequent but today we allow ourselves to be real tourists and to buy some items: we buy a perl bracelet like the indigenous women (we have decided to buy a bracelet per country; I let you picture how our arm will look like when we come back); I buy a necklace and Charlotte buys a beautiful leather bag (she has been talking about it since the beginning of the trip; it is finally done!). We meet a lot of people in the market : Matias, the old italian from Quito, the American girl, the three maltese.

It is nice but we prefered the markets in Guamote and Saqusili, more authentics. Nevertheless, the outfits and the look of the indigenous people from Otavalo are very nice: men wear long braded hair and a traditional hat, and women wear white shirts with BRODE around the neck and long dark skits with a colorful belt.

Around 4pm, we call Elvia, the mother of the family in which we are going to do some woofing to confirm that we are coming. The woofing consists in volunteering in local farms. It is a network that exists wolrdwide and we have decide to try it in Ecuador. We buy rain boots to be able to work in the fields and we take the bus to Caluqui, the community where our host family lives. From there, we do as Elvia told us: we ask people in the street where the house of Doña Elvia and Señor Marco. We finally get in front of their house and two children (cousins) say "ya llegaron".

The whole family is here: Elvia, the mother of the family, her husband, Marco, and their three sons, Andres (15 years old), Bryan (14), Adrian (7). The house is composed of a kitchen, a wide room for the living room and three bedrooms. The bathroom is outside, and the sink as well. They have three cats (bad new for Charlotte who is allergic), a dog, a cow and her veal as well as a lot of chicks and chickens running everywhere.

We sit at the table to chat with Elvia and Marco and Elvia serves us some dinner: "rice with milk" and tea. We are a bit worried about starving.. But they seem really nice. Marco has three jobs: he works in a plant which produce rubber gloves, he installs internet in people's house and finally he helps Elvia to cultivate the strawberries. As for Elvia, she runs the house and is in charge of the strawberries. They have laready received many foreigners since 2010 and you can see that they are very open, while being very indigenous and very "from the farm". They want to develop communatary tourism and initiatives with volunteers and seem full of ideas. When we tell them that we are in business schools, Marco tells us that he would like us to do a session with him to advise him on how to organise better his work of internet installation and how to convince more people to use his services.

Afterwards, Elvia takes us to our room and gives us sheets so that we can settle down. We chat with her for a whil and then whe lets us rest.

Sunday 26

We get up early and have breakfast with the family: for breakfast here, not a lot of sweet, it is more potatoes, rice, soup... IT will be a bit tough but we will get use to it and at least we won't starve !

We don't do much in the morning but get a chance to know more the family. We help Elvia to prepare lunch, while the boys are playing in the living room.

After lunch, we go watch the fotball game of Elvia's team (team made of sisters, cousins and nieces of Elvia. We walk to the field, 20 minutes away from here, in a community called Pijal, with Bryan and Adrian. We meet the whole family there. Bryan is a very sociable kid, already very at ease with us. Adrian is shier but seems to have accepted us. Andres, on the other hand, acts like a fool with everyone else but us.

Elvia's team wins (Charlotte does not really realise it since she felt asleep on the side of the field; but I did not follow everything either...). Then, a bus comes to pick up the whole team and family and drive everyone home. We stop in the community Mariscal Sucre, where Elvia's mother lives and we stay a while at her place while they all chat. We go home by walk afterwards.

We have to fetch the cow because they take it to graze away from the house every day. Elvia milks is (we also try a little bit but it is not a success) and we let the veal finish the remaining milk.

For dinner, Elvia prepare some "tortillas" (small fried bread in a lot of oil). It is really good but very fat ! We have a quick dinner and go to bed early because tomorrow we start working !

Monday 27

We wake up at 6.45 am to be ready at 7 and help Elvia to do the dishes and prepare the breakfast.

At 8am, we start the "cosecha" (harvest) of the strawberries! The strawberries are on beds (long lines) and everyone goes in the middle of two beds with a bucket picking up the ripe fruits from each side. You have to catch the good gesture (you have to pick up the strawberryy without any stem left) which takes us one or two beds. Once you got that, you have to be quick (Elvia's step sisters are really fast). Our back get sore very quickly from bentding over all the times; but if we squat or sit each time, we are way too slow.. There is quite a few of us for the harves: Andres and Bryan (they go to school in the afternoon), two step sisters of Elvia and one of Marco's brothers (he has 8 in total); Elvia also helps us be she has to prepare the lunch for everyone. It is rather short and at 10.30 we are done : short but intense.

The cosecha is every monday and friday. The collected strawberries are sorted out in three categories (depending on their size) and they are then collected by the buyes. A bucket of the best category of strawberries is bought 12$, but prices vary a lot depending on the main market rates.

After the cosecha, we all have lunch together : it is only 11.15 so we are not hungry at all; it is a shame because the soup (a kind of stock with beef) is tasty.

After lunch, we are told to go rest. But after a short rest, we come back to Elvia and ask how we can be useful. We start to shell some "chochos" with Elvia (we still don't really know what they are but they look like beans); adequate activity to chat, especially since Elvia is very talkative. She tells us a lot of stories and gossip about the community, her brothers and their wives, etc.. She also mentions the indigenous law/justice (which is applied in the community in addition to the national law) and of the sentences decided by the community council: unfaithful women are humiliated in public, thieves half tortured... With Laura, we are quite choqued, with a very european persepctive; bu after all, if the system works here, who are we to judge ?

It is very interesting to see the differences between our lives and theirs, to notice how different our relations with other people, with work, with education are. A lot of food for thought and of putting yourselve into question; good exercise after the repetitive tasks of the morning.

It is early so we decide to go to Otavalo to get a coffee and get some internet access. We come back home around 6pm, to help prepare the dinner : tonight, we are in charge of making the tortillas. We eat them with home made strawberry jam with the soup from lunch. We have to admit that we are quite exhausted, so we go straight to bed afterwards.

Tuesday 28

Elvia shows us our task of the day : weed the strawberries' jam. I think it will take us some time: with Laura, we want to do well, so each bed takes us approximatively 30 minutes, which seems way too long. We try to set some challenges and to reduce our time, but our backs hurt. Laura is fighting plants (shrubs) and I am starting to hate clovers!

At 1 pm, we still have 10 beds to go but we really need a break and some food! We are conforted by a meal only made of carbohydrates : rice + potatoes + pasta. It seems unbelievable to have all of them three in a plate but it is adapated to our level of tiredness.

We get back to the field to finish and this time, miracle, we are very fast (less than 15 minutes per bed) and we are done at 3pm. We go rest to relax our muscles. At 4pm, we wake up from our nap, we want to work but Elvia does not want us to because her husband asked her why we were working so late already!

Disappointed, we go to our books and rest until dinner. We talk with Marco and Elvia for some time; they want us to organise a "charla" to give them advice about the Marco's work but also about their economics of the family and of the community (big pressure)!

We go to bed noting down a lot of ideas for the charla and we dream (nightmares!) of weeding and of clovers.

Wednesday 29

This morning, all the family goes to saw 1500 new strawberry plants, up in the mountain, in another field near Marco's sister's house. We go there by pick-up, fetching family members on the way.

The work consists of setting up the beds : extend the plastic, do some holes, plant the roots and water them.

Laura is allocated to the sorting out of the cuttings and I am supposed to cup a wire which will be used to maintain the plastic of the beds on the earth mounts. Elvia and her step sisters are in stitches because I struggle to cut the wire. We tell them that in France we are not fragile girls but next to them, there is nothing we can do, we are not up to speed!

The settng of the beds is quite artisanal, everyone does a little bit of everything, it is a good atmosphere. We are done planting by 12.30 and we are awarded a hge plate of corn, potatoes and cheese for lunch !

Back home, small nap and at 4pm, we go and collect "frijoles", beens from a field next to their house (they cultivate them only for their own consumption). Tonight's activity will be shelling and chatting (for a change). We have some beens with a fresh herb (hierba buena) for dinner, it is very good. Most of the time, Marco is not there for dinner because he comes back late from work. We don't have time to do the "charla" and tell him about our (great) ideas.

Thursday 30

This morning, it is the same beens from last night dinner, it is tougher; fortunately, there is always some bread left with the home made jam !

No dwadling, we go straight to the beens field to finish to collect them. An hour later, we are done and we join the other s who are digging the field of one of Elvia's step sisters! They weed the area where are planted moras (big red fruits) and some avena (oat): we alternate with Laura, but it is still tough for our arms and back, and we suffer (it is clearly a men's job...). At 1am, everyone is tired so we stop and we go have lunch at the grandmother's house: fish with rice and potatoes; first meat since the beginning of the woofing !

We go back home for our daily nap. Then, we spend the aternoon shelling corn and talking with Elvia : ths time, the main themes are love and marriage. Once again, we learn and laugh a lot form both sides !

With this corn, Elvia prepares "tostados" (grilled corn") and serves them with rice and potatoes for dinner.

The atmosphere in the family is really fun, they are all adorable and apparently they find us very funny (theu burst into laughter almost every time we open our mouth). Adrian is really cute, Bryan makes jokes all the time and Andres is strating to open up. Some girls in this universe does not hurt!

Friday 1

No lily of the valley today (flower that is offered on the May, 1st in France) but it's cosecha time again (we can eat tons of delicious strawberries at least). We take our buckets and we start: our backs are more accustomed but it's still tiring.

We are rather quick and we finish the two fields at 10.30 am. Time to chat and to help the cooking and we have lunch : as always, all those who worked for the cosecha have lunch here.

After lunch, no nap for once because Elvia offers to tak us to Otavalo and to the Peguche waterfall. We go there with her and Adrian: the waterfall is beautiful and it seems to be the touristy attraction for locals !

After our stroll, we buy the ingredients to cook empenadas in Otavalo and we take the bus home.

We start to do the dow (in front of Elvia who looks at us patiently but a bit worried as weel) but she is clearly better than us to knead it. We stuff it with bananas or cheese and we fry everything. We learnt how to do empanadas, very typical (fat but yummy)!

Saturday 2

This morning we are not very hungry but Elvia serves us a huge breakfast with rice, egg, salad, very filling! Then we all go in a big pick-up (it was hard to find one since they are only 4 cars in the community) to the mountain, where we went to sow the strawberries. They explain to us that they have found a spring higher in the mountain and that they want to install some tubes to take the water from there to their fields and have some water all yearlong for their strawberries.

The job is thus to take the pipe to the spring: innocently, we seize the pipe, leaving our bags behind, since we thought we were going just a few meters away. BIg mistake. We have just started an adventure of 2H30 with Andres and one of MArco's brother, carrying a 100 meter-long pipe! At the beginning, the pipe is extremely heavy because it is full of water (once empty it remains very heavy...). After half and hour of walking and slipping, we get to a river bed in the middle of the jungle: we are going to walp it up to the top. It is really tough, we have to avoid the rocks, the lianas and the small waterfalls while carrying and pulling the pipe: the method is to walk and then stop to pull the pipe (as in a rowing machine) ! We are struggling but the most impressive is Marco's borther in the front, who can't drop the pipe at anytime. How happy we are to get to the end ! We even went faster than Marco and Elvia who are following us with another pipe. We wait for them for more than half an hour.

At that moment, Marco's sister and her husband arrive with our lunch. It is 1.30 pm and it took them an hour to come up and bring us food. We are told that this is the custom (women bring the lunch to the men when they work far away) and it suits us, we are starving !

We eat our "pic nic", some ice and beens with fresh juice and then run down back to the house. It is already 3pm when we go home.

We leave for Otavalo because we are going to the laguna Cuycocha the following day.

In Otavalo, we look for an hostal (we choose the RIncon del viajero) and go for a snack. We taste the famous pies of a coffee place full of locals and go in a coffee/bar to drink a capuccino and have some wifi. Charlotte does her class selecion for university and I go and print some pictures to offer them to Elvia and Marco.

Sunday 3

We wake up early to go and do the tour of the lagoon Cuycoca: it is beautiful, there are two isalnds in the middle of dark blue lagoon under the sun.

We hike for around 4 hours, with a pic nic stop in the clouds of course. Perfect timing because we then have time to stop in Otavalo for a coffee.

At 6 pm, we go "home" (it really feels like going home) with a huge chocolate cake we bought to thank them. They are delighted and eat it up (except for the strawberry sauce we did to cover the cake that they find too acid - they put a lot of suger everywhere).

At the end of dinner, Marco and Elvia tell us that they are sad that we are already leaving (on Friday we finally managed to tell them that we were leaving on Tuesday..) and that we have heped them a lot: in the fields and in the projects of development for the commmuntiy (we already spent some time with Elvia on the computer to have a look at the facebook page and the website she has been trying to develop with some former foreigner to attract more volonuteers and tourists in Caluqui and develop the communitarian tourism here). But we still have to do our "charla" so we agree to do it on tuesday morning!

It seems like a good moment to give them our present: the printed pictures with one framed. They are very moved (noone had ever given them a photo in frame apparently) and very happy. They tell us very nice things and we are touched as well (we almost have tears in our eyes). They show us the photos that they already have, including the ones from their wedding. It is beautiful moment !

Monday 4

Today, Elvia promised us to kill on the hens to cook a "caldo de gallina", a special meal !

After the breakfast, Elvia gets to it, the feet on the hen's wings and legs to make sure that it stays still and with a knife, she cuts its throat! We are glad to have already eaten... We then see all the steps : plucking (after diving the chicken in boiling water), the depilation of the remaing hair (with fire and hand), cleaning and emptying of the chicken (miam). We discover parts of the chicken that we ahd never heard of (a sort of trachea and gizzard).

After this charming show, we go help the other in the cosecha of the strawberries! We finishquickly around 10.30 so we can come back to help Elvia prepare the caldo de gallina (and learn the full recipe : see our dedicated page on the blog!).

Everyone is delighted with the meal: it is tasty but a chicken from the countryside is harder to masticate !

After lunch, Elvia takes us on a tour in the village to show us the different projects and initiatives that exist : we discover an adult center, a children center, the school and other projects for the community. Elvia is passionated about the development of her community and it gives a 1000 ideas to help them!

Back home, we go directly to the computer (in their shop) to create and update the website of Elvia with all the new information and pictures. That is the result : https://turismoindigenaecuador.wordpress.com/

Then we go home to help Evlia cook : she teaches us how to do "humitas" and "quimbolitos" (more details in the other page of the blog). We laugh a lot and at the end, we do a good job and everyone is glad to have dinner !

Tuesday 6

Today is our last day and we are already sad..

In the morning, we fnally do the "charla" with Marco and Elvia and we give them some ideas and share some thoughts with them about Marco's work, the economics of the family and finally soem projects for the community. It lasts for almost 3 hours and we feel that they rely a lot on us to take some decisions (such as whever Marco should stop on his jobs to concentrate on the strawberries for example...): quite stressful ! But we manage to give them some concrete ideas and clues to take decisions themselves and we go out of it all happy and full of ideas and motivations.

Two men from a local project of the UN come interview Marco and Elvia and hand them over some business cards to help Elvia encourage the tourism in the community. It is quite artisanal but seems well intentionated. They also take advantage of our presence to interview us...

We have our last lunch and then go take the bus for Tulcan (the colombian border). Marco tells a lot of sweet things and we are very moved. Elvia and one of her cousins take us to the bus : we are very sad to leave each other. Evia was a bit like our Ecuadorian mother and they gave us a lot. This experience was unique..

Maybe we will come back (hopefully)...


RECENT POSTS:
SEARCH BY TAGS:
Pas encore de mots-clés.
bottom of page