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Rio de Janeiro

Lundi 20 juillet

4h45 du matin : nous sommes au terminal de bus de Rio. Il est tôt, très tôt.

Nous devons nous rendre chez Haikel, un ami à moi (Laura) d’Areva, qui fait un VIE à Rio depuis un an et qui a gentiment accepté de nous héberger. Nous prenons un café/jus au terminal et trainons un peu pour essayer de ne pas arriver trop tôt chez lui mais rien n’y fait (pas d’attente de bus, pas d’embouteillage, adresse facile à trouver.. pour une fois), à 6h20, nous sommes devant sa porte. Haïkel nous ouvre la porte et après nous avoir dit qu’il retournait se coucher, il revient en fait pour nous accueillir et nous faire la conversation. Il vit dans un appart sympa à Copacabana, avec un autre français (pas là cette semaine donc nous squattons sa chambre) et une argentine, qui accueille aussi une amie – on est nombreux !

Je pars avec lui faire des courses pour se faire un bon petit déjeuner tous les 4. Puis Haïkel part au travail et nous décidons de se faire une journée plage glandouille pour profiter du beau temps. Matinée à Copacabana et après-midi à Ipanema, avec un coucher du soleil magnifique depuis Arpador, avec vue sur la plage et le Morro dos dois Irmãos.

Nous rentrons à pied jusqu’à l’appartement (une bonne petite trotte tout de même !).

Après une bonne douche, nous sortons avec Haïkel : tout d’abord, direction Urca (un quartier au bord de l’eau sous le pain de sucre) pour prendre un verre et goûter les « pastels » (de viande, de crevette, de fromage – ce sont des sortes d’empanadas/ chaussons salés) en compagnie d’amis à lui, français et brésiliens. La scène est superbe : la lumière de la lune sur les voiliers du port, la brise fraiche et le Corcovado illuminé dans les airs.

Nous continuons la soirée dans le centre de Rio, à Pedro do sal, une samba de rue : un groupe de samba joue dans une rue piétonne et autour les gens discutent, dansent et sirotent des caïpirinhas. L’ambiance est très sympa et la musique très chouette ! En repartant, nous rentrons dans un bar/boîte de la rue pour danser 10 minutes puis nous nous mettons à danser sur la place centrale en suivant les initiateurs d’une chorégraphie.

Mardi 21

Nous avons de la chance, il fait à nouveau beau. Nous partons donc pour la pedra bonita, une randonnée que Laurène n’a pas encore faite et qu’on nous a recommandée. Nous prenons le bus jusqu’au pied du morro (colline/mont – Rio est peuplée de ces morros sur lesquels sont les favelas) puis montons à pied : d’abord le long de la route (pour ne pas attendre le bus) puis sur un sentier pendant une demi-heure (la randonnée en soi est donc finalement assez courte). AU sommet, la vue est superbe ! D’un côté, les plages de Copacabana et d’Ipanema, les Dois Irmãos, le Christ, la lagune et tout le parc tijuca (immense forêt de Rio); de l’autre, la baie de Rio et des lacs ; et en face, la pedra gavea et la mer. Nous pique-niquons en admirant la vue, au soleil, c’est parfait ! Ensuite le vent commence à se lever ; cela commence d’ailleurs à être assez vertigineux au bord avec les bourrasques de vent.

Le temps commence à se gâter quand nous partons. Nous redescendons à pied et une brésilienne nous prend en stop. Adorable, elle nous dépose jusqu’à la plage de Barra où nous voulions nous rendre ensuite. La plage est jolie mais il ne fait plus très beau, voire même froid, donc nous ne nous éternisons pas et rentrons en bus à l’appartement.

Le soir, nous sortons à nouveau avec Haïkel dans le quartier de Botofago (à une station de métro de chez lui - décidemment son appartement est bien situé !). C’est un quartier plus trendy mais un peu calme ce soir à cause de la pluie. Nous prenons une bière en compagnie d’un ami carioca d’Haïkel et d’un ami d’HEC de Laurène qui nous rejoint. Puis nous allons diner tous les 4 (Haïkel et les 3 filles) dans un super restaurant italien dans le coin, Esperanza : note inhabituellement élevée pour Charlotte et moi mais pizzas absolument délicieuses donc cela valait le coup !

Mercredi 22

Aujourd’hui, c’était prévu, il ne fait pas beau. Nous allons donc dans le centre de Rio visiter le musée des beaux-arts qui présente de nombreuses œuvres d’artistes brésiliens de toutes les époques. C’est intéressant et il y a quelques jolies pièces mais comme le fait très justement remarquer Charlotte, nous manquons un peu de contexte sur l’art brésilien pour bien appréhender les collections.

Ensuite, nous nous baladons un peu dans le centre et déjeunons dans une gargotte (prix fixe de 10 reais pour une assiette remplie de tout ce que l’on veut – seule contrainte : une viande maximum).

Ensuite, nous prenons le bus jusqu’aux hauteurs de Santa Teresa, petit quartier bohème sur une colline où normalement fleurissent les cafés et les petites boutiques.

Aujourd’hui, c’est très calme (pratiquement tout est fermé à cause de la pluie) mais nous faisons quand même un tour puis nous nous arrêtons dans un petit café très mignon. Nous goûtons au tapioca au brigadeiro (sorte de chocolat à base de lait concentré, typiquement brésilien, bon mais très sucré et très lourd). C’est la première fois que nous goûtons à un tapioca sucré et je pense que l’on s’en souviendra : il y avait tellement de brigadeiro que nos estomacs (surtout le mien) en a souffert tout le reste de la journée.

Nous rentrons à l’appartement en fin de journée après avoir fait les courses pour cuisiner pour Haïkel pour le remercier de son accueil. Au menu, guacamole et lasagnes maison : ce n’est pas diététique mais c’est bon ! Après ce bon diner, nous retrouvons d’autres amis d’Haïkel dans un bistro portugais à Copacabana. Laurène reste avec nous quelques instants avant de partir prendre le bus pour se rendre au terminal et rentrer à Sao Paolo (pour sa dernière semaine au Brésil).

Jeudi 23

Florent, un ami d’Haïkel (d’Areva aussi mais que je ne connais pas car il est parti le jour de mon arrivée là-bas), arrive ; lui et Haïkel partent pour un voyage de deux semaines au Pérou et en Bolivie lundi prochain. L’appartement devient officiellement une auberge de jeunesse !

Nous allons louer un vélo (il y en a deux chez Haïkel mais comme Florent se joint à nous, il faut en trouver un troisième) : cela nous prend une éternité mais nous finissons par trouver un loueur. Nous partons donc faire le tour de la lagune puis nous arrivons au parc Lage où nous pique niquons près d’un bassin. C’est un très beau parc, avec des bâtiments qui ne font pas du tout penser que nous sommes au Brésil. Ensuite, nous continuons jusqu’au jardin botanique. C’est aussi très beau, notamment les immenses allées de palmiers géants. Nous allons nous reposer/réchauffer dans un café (à la française) du jardin puis rentrons à l’appartement, avec un arrêt à Ipanema pour admirer la vue, avec la lumière qui tombe.

Ce soir, nous ne sortons pas et passons une soirée tranquille à l’appartement.

Vendredi 24

Ce matin, nous nous occupons de notre « carte de tourisme » pour Cuba : c’est une sorte de visa nécessaire pour entrer sur le territoire cubain qui n’est valide que 6 mois et que nous n’avons donc pas encore fait. Depuis le compte skype de Charlotte, nous passons la matinée au téléphone avec le consulat cubain à Sao Paolo et des agences à Rio (entre espagnol et portugais, c’est sportif !). En effet, cette carte de tourisme ne peut s’obtenir que dans les consulats de Cuba, c’est-à-dire à Sao Paulo ou à Brasilia ; nous qui pensions qu’à Rio, la ville brésilienne des touristes cela serait simple, c’est raté… Certaines agences accréditées peuvent théoriquement délivrer ce document mais c’est un véritable parcours du combattant… Finalement, une agence dont le consulat nous donne le nom nous dit qu’elle peut s’en charger pour nous et qu’il faudra venir le chercher lundi ou mardi. C’est un soulagement (nous étions en train de nous dire que nous ne pourrions pas aller à Cuba, l’angoisse…) mais cela veut dire que nous ne pouvons pas aller à Ilha grande… Il risquait de ne pas faire beau de toute façon mais c’est quand même un peu décevant. Enfin, trois jours de plus à Rio, il y a pire !

La tête plus tranquille, nous partons après déjeuner pour le parc Lage d’où commence la randonnée jusqu’au Corcovado. Record à battre : 1h. Temps maximum que nous pouvons mettre pour arriver avant la fermeture de la billetterie (apparemment) : 1h05. Au moins c’est clair. Donc c’est parti ! La montée c’est mon truc donc je me poste en tête et j’entame à un rythme assez soutenu. Charlotte n’aime pas ça mais suit sans problème. En revanche, on perd vite Florent de vue. Nous nous arrêtons pour l’attendre mais il est vraiment loin… Charlotte reprend donc la route, tandis que je redescends voir où il en est. Je le retrouve, lui donne le plan et propose de le retrouver au sommet. Je rejoins ensuite Charlotte et nous finissons la montée jusqu’au Christ en 55 minutes : mission accomplie ! Nous attendons Florent pour entrer sur le site et se mêler à la foule de touristes : il y a un monde fou, une moitié mimant le Christ devant la statue et l’autre par terre pour prendre la première moitié en photo. C’est un peu oppressant mais la vue est tellement incroyable que même moi, allergique au attroupement de bétail humain, fait abstraction. C’est totalement dégagé donc nous voyons à perte de vue sur 360° degrés, magnifique..

Nous restons jusqu’au coucher du soleil (c’est encore plus beau) puis nous nous hâtons de redescendre pour trouver un transport avant la tombée de la nuit. Apparemment, en marchant pendant une vingtaine de minutes le long de la route, on arrive à un endroit d’où partent des bus et des taxis (depuis le Christ même, il a soit l’option des mini vans – possible qu’en achetant l’aller-retour depuis en bas -, soit le train – très cher). Nous descendons donc la route dans l’obscurité (avec le portable de Florent et sa mini lampe torche) pendant vingt bonnes minutes et alors que nous commencions à croire que nous allions devoir tous redescendre à pied, nous arrivons à ladite station. Là, nous trouvons un taxi qui nous dépose à la prochaine station plus bas d’où nous pouvons prendre un bus jusqu’au métro ; métro qui nous ramène finalement jusqu’à Copacabana. Trajet un peu long mais marrant et surtout beaucoup moins cher.

Nous retrouvons Haïkel qui est de très bonne humeur car il est en vacances. Nous partons diner rapidement à un restaurant « ao kilo » tous les 4 puis retrouvons deux amies françaises d’Haïkel à Santa Teresa sur une place avec deux bars sympas et des gens dans la rue. Nous prenons une bière dans la rue pour se mettre dans l’ambiance puis marchons dans Santa Teresa pour voir s’il y autre chose de sympa. Nous descendons finalement jusqu’à Lapa, le quartier des bars près du centre, en bas de Santa Teresa (balade de nuit sympa). Il y a beaucoup monde dans la rue, dans les bars, l’atmosphère est très sympa. Après une caïprinha à la maison de la cachaça, nous allons dans un petit bar où joue un groupe de samba, ambiance locale très chouette. Nous dansons (essayons – parce que décidemment la samba c’est difficile…) et discutons dehors pour se rafraîchir un peu.

Nous rentrons tous les 4 en taxi et finissons par une session karaoké (à qui chante le plus faux) dans le salon : les garçons sont moins fans que nous des Rois du Monde, mais Haïkel chante avec beaucoup de conviction Garou en duo avec Céline Dion et Florent connait tous les chansons Disney au mot près.

Samedi 25

Journée glandouille qui commence de toute façon tard après la grasse matinée assez prévisible. Notre seule activité de la journée consiste donc à aller faire un peu de shopping (remplacer mes havaïnas pour moi, acheter une robe et des sandales pour Cha).

Surtout que ce soir, nous ressortons (c’est notre dernier samedi soir au Brésil). Avec les deux amies d’Haïkel de la veille, nous allons diner dans un restaurant japonais pas loin (des sushis !! cela faisait 5 mois). Puis nous partons prendre l’apéro chez Renaud, un autre ami français d’Haïkel. Il n’y a pratiquement de des français, style école de commerce ou école d’ingé, donc ce n’est pas très dépaysant mais il y a des gens sympas. Je tombe sur une fille de mon équipe de rugby (c’est la deuxième fois au Brésil, c’est quand même assez improbable !) qui est venue avec une brésilienne super intéressante ; et il y a un gars de l’Edhec qui croit reconnaître Eloïse (la sœur jumelle de Charlotte) en Charlotte.

Ensuite, nous nous dissocions du groupe pour aller à une fête dans la rue dans le centre « rebola » où joue un groupe de samba/forro/musique brésilienne en tout genre au milieu d’une foule de gens fous (énormément de gays et de gens déguisés), c’est très marrant. Quand cela se termine, Haïkel veut rejoindre ses amis dans une boite d’électro : nous le suivons mais restons dans la rue pour discuter (il y a plein de monde dans la rue aussi) puis rentrons à la maison.

Dimanche 26

Grasse matinée bis repetita mais pas deuxième jour sans rien faire : nous allons voir une expo au musée Casa Daros avec Glen, l’amie argentine de la coloc d’Haîkel. L’expo est (trop) moderne à part la découverte de l’artiste X (je ne me rappelle même plus de son nom). Nous allons ensuite nous balader le long de la plage et prendre un jus de fruit frais face à la mer.

Nous passons la soirée à l’appartement (avec Hunger Games 3 enfin !) et disons au revoir à Haïkel et à Florent qui s’en vont le lendemain matin à 3h pour Lima.

Lundi 27

Nous allons nous balader à Lappa pour voir, enfin, les escaliers de Sélaron. Puis nous rentrons à Copacabana pour se faire un pic nic sur la plage. Le temps de faire cela, le temps s’est gâté et il fait trop froid pour faire la sieste sur la plage. Nous partons donc nous balader vers Ipanema pour acheter quelques souvenirs et nous nous arrêtons manger des cookies absolument incroyables (chez Benzai !).

Mardi 28

Pour notre dernière journée au Brésil, nous partons monter en haut du morro dos dois Irmãos : nous prenons un bus qui nous dépose en bas du morro, à l’entrée de la favela (Vidigal), puis une moto taxi qui nous monte dans la favela au début du sentier. Ensuite nous marchons pendant 45 minutes dans la forêt avec des aperçus de la plage de barra et des immenses favelas qui s’étendent de l’autre côté. Mais là malheur quand nous arrivons au sommet, c’est tout couvert et nous ne voyons absolument rien. Nous faisons comme les autres gens qui sont là et nous nous asseyons pour attendre.

Malheureusement, aujourd’hui nous sommes pressées donc nous ne nous éternisons pas et redescendons jusqu’au début du sentier. De là, nous entrons un peu dans la favela (qui n’est pas très différente de beaucoup d’autres endroits de Rio pour être honnête, cela a des airs de petit village plus qu’autre chose) jusqu’au mirador d’où nous avons enfin une belle vue sur la plage d’Ipanema et cette partie de Rio, mais pas aussi loin ni aussi spectaculaire que la vue que nous étions allé chercher là-haut mais bon. Puis nous déjeunons dans un restaurant « fast-food »/gastronomique de la favela (un buffet comme d’habitude) te je goûte (regoute, après l’Amazonie) à l’açaï (avec granola, cacahouètes et bananes) – je trouve ça très bon, ce qui n’est pas le cas de Charlotte ! Nous reprenons un mini van pour descendre en bas de la favela puis rentrons à Copacabana.

Là, une superbe nouvelle nous attend : notre carte de tourisme nous attend !! Nous allons donc dans le centre la récupérer. Nous devons entrer dans un bâtiment inconnu au 7ème étage et toquer à une porte sans aucune inscription ni affiche pour trouver l’agence Sanchat Tour, assez absurde. Mais finalement, tudo bem, Sergio nous file nos deux cartes de tourisme qui nous coûte quand même 50$ chacune (mais bon c’est le prix à payer pour découvrir enfin Cuba).

Nous rentrons dans une jolie église qui se trouve à côté que nous n’avions pas encore vu puis reprenons le métro pour aller directement jusqu’à Ipanema. Evidemment, quand nous arrivons, il ne fait plus beau mais que cela ne tienne, nous allons quand même à la plage. Je me baigne puis nous partageons une caïpirinha sur le sable pour profiter de nos derniers moments ici.

Nous rentrons pour faire nos affaires et nos derniers préparatifs et sortons diner près de l’appartement. Puis vers 21h45, nous allons attendre le bus sur l’avenue Atlantique (le long de la plage) qui nous amène en une petite heure à l’aéroport où nous allons passer la nuit pour ensuite prendre notre vol pour Cuba à 5H40 du matin.


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