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Playa Giron y Cienfuegos

English Version Below

Mercredi 5 août

Nous avons réservé un carro colectivo (moins cher que le bus) et nous embarquons dans une vieille voiture américaine avec trois espagnoles et un asiatique jusqu’aux faubourgs de la Havane. Là, nous changeons de véhicule et partons toutes les 3 dans une voiture moderne pour Cienfuegos.

En route, nous changeons d’itinéraire et le chauffeur nous dépose finalement à Playa Giron. Nous posons enfin nos sacs à dos vers 15h à la Villa Merci, casa où nous sommes très bien accueillies.

Charlotte et Agathe file directement à la plage pendant que je vais d’abord jeter un coup d’œil au musée qui retrace l’histoire du débarquement américain dans la baie des cochons en 1962, version cubaine. L’absence totale de nuance et d’objectivité est révélatrice ; cela explique bien comment les héros nationaux des MNR (milicias nacionales revolucionarias) ont repoussé les assassins, bandits en moins de 65 heures.

Je rejoins ensuite les filles qui se sont installés sur la jolie partie de la plage, non en face de l’immense digue en béton et nous sirotons une « agua de coco » en discutant.

Nous dinons à la casa où nous dégustons des calamars et du crabe concocté par nos hôtes puis nous nous couchons tôt.

Jeudi 6 août

Nous partons faire de la plongée à une vingtaine de kilomètres de la playa giron, en face de la dénommée « cueva de los peces ». C’est la première fois d’Agathe et la deuxième fois pour Charlotte et moi donc nous avons le droit à quelques explications de base et c’est parti, avec combi et bouteilles.

Dès que nous entrons dans l’eau, nous sommes entourés de poissons ! Il n’y a pas beaucoup de coraux mais globalement les fonds sont beaux et nous sommes vraiment au milieu des poissons. Nous descendons jusqu’à 8 mètres de profondeur avec le clou du spectacle : une grande murène.

Quand nous retournons à la surface, nous avons l’impression que cela fait 20 minutes mais en réalité cela fait déjà une heure que nous sommes sous l’eau. On nous prête ensuite un masque et un tuba et nous continuons à explorer pendant une demi-heure ; c’est à ce moment-là que nous nous rendons compte que cela change vraiment quelque chose d’être en plongée plutôt qu’en snorkling.

Nous rentrons à playa Giron en « guagua » (prononcé « wawa », voulant dire « bus » en cubain) et passons l’après-midi à la plage.

Un carro nous dépose à Cienfuegos, dans une casa recommandé par nos précédents hôtes (c’est le frère de l’amie de la proprio de la Villa merci) : c’est une maison immense, grand luxe et notre hôte est un cubain qui a beaucoup voyagé (dans 21 pays comme il ne nous l’a assez fièrement dit) ; on sent qu’il y a un autre niveau de vie ici.

En ce moment, c’est le carnaval à Cienfuegos : la ville est pleine de visiteurs (cubains pour la plupart) et tout le malecon (l’avenue qui longe la mer dans toutes les villes cubaines) est aménagé avec des stands de nourritures et de boissons. Nous marchons parmi la foule le long du malecon et nous admirons le coucher du soleil. Nous goûtons à la bière vendue à 3 pesos (monnaie nationale) le verre (il faut donner son verre ou sa bouteille et ils vous la remplissent directement depuis l’énorme bidon) et dinons pour trois fois rien dans un stand.

Vendredi 7 août

Nous partons à 8h30 pour El Nicho, un parc naturel avec rivières et cascades à une heure de la ville, avec encore une fois un carro particulier (il y a peu de transports en commun facile pour les touristes ici et à trois, cela revient assez économique de louer une voiture pour une course spécifique).

Notre chauffeur est très sympa et c’est l’occasion de lui poser encore plein de questions. Encore une fois, il est ingénieur (il a étudié pendant 5 ans puis a travaillé pendant deux ans pour le service social, la contrepartie obligatoire pour tous les cubains en échange de l’éducation gratuite) mais a décidé de devenir chauffeur en « cuenta propia » (c’est-à-dire pour son propre compte – statut d’activité privée autorisée seulement depuis 2011) parce qu’il ne gagnait rien du tout comme ingénieur. Il nous explique que tous les cuenta propria doivent payer un impôt pour avoir la licence de cuenta propista puis ensuite un pourcentage de leur chiffre d’affaires à l’état (qui doit être dans les estimations de l’état selon les activités sinon le fisc vient vérifier) ; ce n’est donc pas facile non plus. Il nous interroge sur les qualités de l’homme idéal et quand nous lui retournons la question pour la femme idéale (après avoir donné chacune une liste de conditions interminables évidemment), nous réalisons à quel point nous avons de la chance car lui ne nous répond qu’il veut une femme qu’il aime, qui l’aime et qui ne sort pas tous les soirs pour se saouler…

Nous arrivons dans les premiers au Nicho mais nous découvrons que depuis le mois de mai, il n’est plus possible de passer la journée entière dans les piscines naturelles mais que nous sommes obligées de faire une visite d’une heure et demi avec un guide et un groupe… Heureusement, nous avons de la chance et notre guide nous a laissé profiter du lieu bien plus longtemps que prévu (presque trois heures) : nous nous baladons dans la partie supérieure du parc, avec une cascade, deux belles piscines naturelles où l’eau fraiche intimide certains cubains mais nous ravit et un point de vue sur la vallée ; puis nous allons nous baigner dans les grandes piscines de l’autre côté du parc. On peut sauter depuis un rocher à 7 mètres de hauteur dans une des piscines alors évidemment ni une ni deux, Charlotte et moi sommes en haut pour sauter ! Et tous les garçons qui se baignaient se mettent à sauter aussi, « si des filles peuvent le faire, nous aussi ». Charlotte retourne sauter, tel un petit poisson volant !

Nous repartons vers midi et demi et notre chauffeur nous dépose à la plage de Rancho Luna. Nous prenons notre pic nic et passons l’après-midi à la plage, jolie mais pas exceptionnelle, mais très cubaine. Pour le retour, nous voulons rentrer en guagua mais finalement nous trouvons mieux : un « camion » (un bus posé sur la partie marchandises d’un camion) loué par des cubains pour aller passer la journée à la plage nous dépose gratuitement près du centre-ville de Cienfuegos. Pendant le trajet, nous faisons même nos courses auprès d’un cubain qui vend du pain frais.

Les tours à la douche sont encore l’occasion d’une discussion avec notre proprio pour avoir son point de vue sur Cuba et les évolutions actuelles (je trouve cela passionnant et indispensable d’essayer de faire parler le plus de cubains possible sur la question pour tenter de comprendre leur perspective et d’appréhender un peu mieux ce curieux pays). Comme beaucoup d’autres, il met en avant les grandes réussites du système que sont l’éducation et la santé gratuite ainsi que la sécurité globale (il est vrai qu’on se sent très en sécurité à Cuba). Il déplore le manque d’équipements et de la difficulté de se procurer beaucoup de produits ici mais il ampute beaucoup des problèmes de Cuba à l’embargo américain (nous sommes une fourmi écrasée par un géant, comment voulez-vous qu’on progresse ?) et se réjouit de l’ouverture et de l’arrivée des américains sur l’île qui vont amener des capitaux pour investir et construire.

Après, nous ressortons pour aller essayer une nouveauté à cuba (depuis moins d’un an) : le wifi dans les villes. Il est maintenant possible d’acheter une carte de connexion (2 CUC l’heure) et de se connecter sur le wifi public et d’accéder à n’importe quelle page sur internet (il y a du relâchement dans l’air..). Ainsi, les parcs principaux sont généralement remplis de gens avec leurs portables ou ordinateurs utilisant la connexion, sur skype, etc… C’est un spectacle assez particulier. Mais nous arrivons tard et le centre ETECSA (empresa de telecomunicaciones de Cuba SA) est fermé donc seuls des vendeurs de rue nous propose des cartes à 3 CUC. Nous décidons donc d’attendre le lendemain et à la place nous allons prendre un mojito dans un bar sous les arcades de la belle place principale.

Nous dinons ensuite dans un petit restaurant local où nous payons notre diner en moneda nacional, trois fois rien. Puis nous passons la soirée au carnaval à observer les chars de danseurs mais c’est assez décevant : il n’y a pas beaucoup d’ambiance, les gens n’applaudissent pas, ne réagissent pas particulièrement aux chars et le niveau des performances n’est pas incroyable (quand on connait le talent de danseurs des cubains). Il y a un char d’obèses, un char de gens déguisés en sirènes et poséidon et un char de gens à moitié à poil. La seule chose impressionnante est un groupe qui danse la salsa et se déhanche sur de hautes échasses.

Samedi 8 août

Ce matin, nous refaisons une tentative pour internet mais nous apprenons qu’il y a rupture de stock de cartes en réalité (à cause du carnaval, la ville est pleine) et que seuls les vendeurs de rue en ont encore. Nous en achetons donc une et nous pouvons connecter (enfin Charlotte et Agathe, mon portable ne veut pas jouer le jeu) depuis le parc (et ainsi coordonner nos retrouvailles à Trinidad avec nos amis américains, rencontrés en Colombie).

Ensuite, nous parcourons la ville de long en large sous la chaleur écrasante en montant en haut d’un mirador puis en longeant le malecon jusqu’à la pointe de la baie où nous découvrons un petit parc où nous pouvons nous rafraichir d’un jus frais et déguster un poisson grillé (avec même un peu de légumes, obtenu à force de sourire et d’yeux de chat). La ville est jolie, assez coloniale même si on sent une forte activité industrielle.

C’est touristique mais on ne ressent pas une ségrégation aussi forte qu’à la Havane ou à Viñales entre le monde des touristes et celui des cubains.

Nous rentrons à notre casa récupérer nos affaires et allons à pied jusqu’au terminal de bus. Nous voulions prendre un camion jusqu’à Trinidad pour voyager à la cubaine mais on nous apprend qu’il n’y en plus qui partent l’après-midi ; il ne nous reste donc plus qu’à prendre le bus… Mais là apparait un argentin et un chauffeur de taxi qui cherche à remplir la voiture pour Trinidad : c’est le même prix que le bus Viazul (la compagnie de bus ouverte aux touristes, par opposition à la compagnie réservée aux cubains) et nous sautons sur l’occasion.

Ce fut un de nos trajets les plus intéressants parce que notre chauffeur, encore une fois très instruit (le taux d’alphabétisation de cuba est presque de 100% et je ne connais pas celui des gens ayant fait des études universitaires mais il est très probablement élevé également), est très ouvert à la discussion sur la situation de son pays. Comme d’habitude, nous avons le droit à l’éloge de la sécurité, de l’éducation et de la santé mais ensuite il est très critique de la situation (il est devenu taxi depuis un an et partage le taxi avec sa femme car celle-ci gagnait en un mois presque plus que tout ce qu’il a gagné en 15 ans de travail d’ingénieur à la tête d’une usine – n’allait pas nous dire que cela vous semble logique...). En revanche, il considère que le problème ne vient pas du communisme / socialisme en soi, car celui-ci inclut des principes de juste rémunération à hauteur des capacités et du travail fourni (ce qui n’est pas du tout le cas à Cuba), mais de la mauvaise mise en œuvre de ces principes. Il nous le prouve d’ailleurs en nous exhibant la constitution cubaine. Il se réjouit de l’ouverture que Raoul Castro a amorcée à Cuba et envisage un socialisme politique avec des principes économiques qui s’apparentent à ceux du capitalisme (même s’il les présente comme des principes socialistes non exploités). Un peu comme la Chine nous dit-il… Beaucoup de cubains semblent envisager la Chine comme un modèle hybride à suivre pour Cuba mais peu d’entre eux ont l’air d’être au courant des problèmes chinois comme la censure, l’absence de liberté de la presse et d’expression… Il nous confirme également les chiffres de salaire avec lesquels nous commençons à être familières (12 CUC salaire moyen bas, 20 CUC salaire moyen plus plus). Bref, discussion passionnante avec le chauffeur et l’argentin qui apporte des points de vue intéressants de par la comparaison avec l’Argentine.

Le trajet se finit par un arrêt à un stand de fruit où nous faisons une véritable orgie de fruits avec pas mal de nouveautés, en plus des habituelles et succulentes mangues : des mamancillos, de la banane rose (ou banane indienne), du mamay, du jacu, …

Avant d’arriver à Trinidad et de pouvoir partir à sa découverte !

English Version Below

Wednesday 5 august

We rented a carro colectivo (cheaper than the bus) so we hopped in the old american car with 3 spanish girls and an asian guy to go directly to the suburbs of la Havane. There we change vehicule and go the 3 of us in a « modern » car directly to Cienfuegos. On the way we finally change our minds and decide to go to Playa Giron. We settle our stuff aroun 3pm in the Villa Merci, the casa where we’re finally landing.

Charlotte and Agathe go right to the beach while I’m going to have a look at the museum of the american bay of pigs in 1962, cuban version. There’s a total lack of objectivity and nuance which reveals a lot ; it explains how the national heroes the MNR (milicias nacionales revolucionarias) pushed out the « killers » in less than 65hours.

Then I go join the girls on a beautiful white beach, and not facing the horrible dike, where we have an « agua de coco » chatting in the water. We have diner at the casa, some crab and squid, play some cards and go to bed quiet early.

Thursday 6 august

We go for scuba diving near playa giron, facing the famous « cueva de los peces ». It’s the first time for Agathe and the second time for Charlotte and I, so we have some basic explanations and we’re already gone with our bottles and wet suits !

The first second we enter the water we’re surrounded with fish ! There’s not a lot of corals but globaly the bottom of the water is beautiful. We go down to 8m with the perfect show : we feed a murene.

When we come back to the top of the water, we have the impression it’s only’ve been 20 minutes, but we’ve been down there for 1 hour. The diving masters then lend us some tuba and mask so we go discover the reef for half an hour ; it’s at this moment that we realise that it changes evrything to be down diving rather than snorkling !

We go back to playa giron with a « guagua » (pronounced « wawa » and meaning bus in cuban) and spend the whole afternoon at the beach.

A carro leaves us at Cienfuegos, in a casa recommended by our old host (it’s the brother of the friend of the owner of the Villa Merci) : it’s a huge house, very luxurious and our cuban host has been all around the world (in 21 countries has he proudly said to us) ; we can see there’s different standards of living here.

This week it’s carnaval in Cienfuegos : the city is full of visitors (mostly cubans) and they’re all on the malecon (the name of the avenue near the sea in all the cuban cities), specially organised for the occasion with food and drinks stands. WWe walk with the crowd to enjoy the sunset. We taste the beer sold at 3 pesos (you have to give your glass or your bottle and they fil lit up for you from the huge barril) and have dinner for nothing on a local food stand.

Friday 7 august

We leave at 8 :30 for El Nicho, a natural reserve with rivers and waterfalls an hour away from the city, with once more a personal carro (there’s very few transportation to help the tourist go to the place, so for us 3 it’s cheaper to rent a car with a driver to do a specific drive).

Our driver is very nice and it’s a chance for us to ask him a lot of questions. One again he’s an engineer (he studied for 5 years, then worked 2 years for the government, the compulsory deal for all the cubans if they want to have the free education system) but decided to become a driver as a « cuenta propia » (which means he own his business – a private status only allowed since 2011) because he did not earn anything as a government engineer. He then explains to us that the cuenta propia have to pay a tax to have their cuenta propia liscence, then they have to pay a percentage on their revenue to the state (this percentage has to be more or less equivalent to a certain amount estimated by the government, otherwise they can be controlled) ; so it’s not that easy ! He asks us about our image of the ideal man and when we ask him the question back for the ideal woman (after we gave him endless lists of course), we realise the chance we have because he answers that he want a woman who loves him, who he’ll love and that would not go out every night to drink…

We arrive one of the first at the Nicho, but we discover that since the month of May it’s now impossible to spend the whole day in the natural pools and that we’re obliged to do a visit of an hour and a half with a guide and a group… But we were finally lucky because our guide left us more time (almost 3 hours) : we go see the upper part of the park, with a waterfall, beautiful natural pools where the cold water frightens some cubans to leave us free space to swim deighted ! Then we go on the other side of the park where there’s a rock on which you can have a 7m jump. So of course Charlotte and I run to go jumping ! And all the boys you were down under swimming feel obliged to jump as well, « if some girls jumped we have to jump ». Charlotte goes back to jump again, like a little flying fish !

We leave around midday and our driver leaves us on the beach of Rancho Luna. We have our pic nic there and spend the whole afternoon on the beach, quiet nice and cuban but not exceptionnal. For the ride back we find a huge truck (like a bus on a truck), rented by cubans (a whole village at least) to go spend the day at the beach, which leaves us in Cienfuegos for free. During the way back we even do our groceries because we bought some bread from a cuban !

Our turns to go to the shower are another opportunity to chat with the owner of the casa : he gives us his opinions on the evolutions of cuba (I thinks it’s fascinating and crucial to try to understand their future and understand a little more this strange country).

Like a lot of others he enhances the 3 big sucesses of the system : free education and medicine and global security (it’s true it’s really safe here in Cuba). But he underlines the fact that there’s a lack of equipment and difficulties to find a lot of products here and for him this is mainly due to the american embargo (we’re a small ant crushed by a giant, how can we progress ?). He’s thus very happy with the arrival of all the americans who will invest and bring money on the island.

After that,we go try the brand new wifi, a revolution in Cuba (less than a year old). It’s now possible to buy a card to get a connection (2 CUC/hour) on a public wifi and access to any internet page (there’s a little laxism there..). This explains that in general all the main squares are packed with people with theirs phones and computers using the connection… It’s a funny scene. But we arrive late and the center ETECSA (empresa de telecomunicaciones de Cuba SA) is closed, so there’s only little sellers trying to give it away for 3 CUC. So we decide to change plan and go for a mojito under the lovely terrases of the plaza.

We then go have diner in a small local restaurant where we pay with moneda nacional. We then spend the rest of the night at the carnaval, looking at the cars passing by with people dancing salsa. But we’re a bit deceived, there’s no atmosphere, people don’t clap, don’t really interact with the dancers and the show’s level is not that great (when you know the level of salsa here in cuba). There’s a car with obese girls on it (weird), one with mermaids and poseidon and another one with almost naked people. The only impressive part wass when we saw people on stilts dancing salsa.

Saturday 8 August

This morning we’re trying internet again, but we learn that there’s no more cards available (because of the carnaval) and we have no choice but to buy it from the outside sellers. We can thus get a connection (in fact only Charlotte and Agathe can try it because my phone is not willing to help me) to give a rendez-vous in Trinidad to our American friends, that we met in Colombia.

We then go for a walk in the city, the heat is heavy, we go up a mirador, then on the malecon until the end of the bay where we find a little park to have fresh limondes and eat a grilled fish (with even some vegetables thanks to the cat eyes of Laura). The city is beautiful, colonial but we can also feel there’s an important industrial activity going on. It’s touristy but we don’t feel the strong separation with locals (like we saw in la Havana or Viñales : two different worlds between tourists and cubans).

We go back to our casa to get our stuff and go by foot to the bus terminal. We wanted to take a truck to go to Trinidad, in order to do it cuban style, but there’s no more truck in the afternoon ; so we’ll have to take the bus… But out of nowhere appears an argentinian guy and a taxi driver looking for people to go to Trinidad : it’s the same price than the bus Viazul (the bus company for tourists, not the onee for cubans only) so we jump on the occasion !

It was one of our most interesting taxi drive because our driver, once again very educated (the alphabetisation rate in cuba is almost of a 100%, I don’t know about the rate for people who’ve done university but it must also be very high !), and very open to debating around his country’s situation. As always, he congratulates his country for its security, education and health, but for the rest he’s very critical about the situation (he’s been a taxi driver for a year now and shares it with his wife, because she use to earn in one month what he earned in 15 years for being an a top executive engineer – don’t say this sounds logical to you … ).

Nevertheless he does not consider communism/socialism as a problem, because those concepts include some principles of remuneration depending on your capacities and work done (which is absolutely not the case in cuba), but the problem is the bad implementation of those principles.

He proves his point by showing to us the cuban constitution (where this principle is writtent). He’s happy his country is opening up, happy about Raoul Castro politics and the fact that he’s considering a socialism with principles looking like capitalism (even if he presents tehm a socialism principles not implemented yet). A little bit like China he says.. A lot of cubans seem to be considerating china like an hybrid model of socialism that Cuba has to follow, but most of them are not aware of the chinese propaganda, censure, freedom of speech problems..

He also confirms to us the figures about monthly revenues : 12 CUC for a low revenue and 20 CUC for middle range revenues. A great debate with the driver and the argentinian guy who brings an interesting and comparative point of view with Argentina.

The way finishes on a stop on a fruit stand where we have a huge fruit fiest with a lot of newbies, there’s the usual delicious mangos, but also the mamancillos, a pink banana (or indian banana), some mamay and a jacu…

Before we arrive in Trinidad, a beautiful city to discover !


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