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Viñales, excursion en campagne

English version below

Lundi 3 aout

Arrivée à Viñales en début d’après-midi, nous restons dans la maison d’Emilio et Yudi recommandée par le routard. Enorme déjeuner devant les mogotes (pains de sucre), on a l’impression d’être dans la baie d’Halong, mais sans la mer.

Nos hôtes nous proposent un superbe programme pour le lendemain : aller voir le lever du soleil sur les pains de sucre + monter à cheval l’après-midi !

En attendant et comme il ne fait pas très beau, nous allons nous promener dans le village : nous tombons sur un cours de salsa, c’est parfait pour nous rafraichir la mémoire (surtout que la salsa cubaine est différente de la salsa colombienne) et pour les premiers pas d’Agathe.

Nous continuons notre petit tour jusqu’au diner, aujourd’hui la soirée sera calme car nous nous levons à 5h demain matin !

Mardi 4 aout

Réveil dans le noir pour aller voir le lever du soleil, nous embarquons sur une petite charrette avec le fils de notre casa qui nous emmène dans le noir au pied des mogotes. Petite marche (ou plutôt course pour ne rien rater) dans la boue pour arriver sur un bon point de vue : le spectacle est magnifique, la brume se lève sur les mogotes.

Puis nous redescendons jusqu’à notre véhicule et rentrons petit déjeuner à la maison. Directement après nous enchainons avec une excursion à cheval dans la vallée, toujours avec notre guide (dont nous n’avons pas compris le nom pendant toute la matinée.. !). C’est la première fois que Charlotte monte à cheval et après des débuts un peu hésitants (c’est bien normal), elle est au galop comme tout le monde, chapeau !

Nous nous baladons au cœur de la vallée, sous le soleil écrasant et en compagnie de beaucoup d’autres groupes de touristes mais c’est superbe et les arrêts de l’excursion très chouettes : nous rendons tout d’abord visite à un paysan qui fabrique du tabac ; en ce moment ce n’est pas l’époque de la récolte donc nous ne voyons pas les plantations mais on nous explique néanmoins les étapes du procédé et ensuite il nous montre comment rouler les feuilles de tabac pour former le cigare. Et bien sûr nous avons le droit à un cigare à fumer pour tester la marchandise ! Même si certains paysans sont propriétaires de leur terre, ils doivent tous vendre 90% de leur production à l’état. Nous continuons ensuite par la visite d’une cave (la plus grande de Cuba soit disant) où nous marchons dans le noir avec un guide et sa lampe jusqu’à arriver à l’endroit immergé : nous nous mettons à l’eau et nous nous enfonçons toutes les 3, plus loin dans la grotte jusqu’à un bord où l’on peut faire des batailles de boue et des glissades, bien tranquilles car la plupart des touristes s’arrête au bord de l’eau. Nous repartons à la maison à cheval, en prenant des chemins un peu moins fréquentés : notre guide s’arrête pour récolter du maïs dans un champ (légal ?), nous galopons toutes les trois dans les champs, grand sentiment de liberté, c’est magique !

Puis nous rentrons à la casa pour déjeuner, petite douche (nous puons le cheval) et petite sieste. Nous allons ensuite prendre un café devant les mogotes. Et là un petit papy commence à nous faire la discussion, c’est le serveur-jardinier-homme à tout faire du café et il va spontanément nous chercher une mangue dans un arbre pour que nous la mangions ! Laura lui apprend la « manière colombienne » avec sel et jus de citron, il trouve ça très bon. Et comme il voit que je n’aime pas la mangue, il va ensuite chercher un ananas, pour que l’on se le partage... Trop de gentillesse encore une fois on ne sait pas où se mettre ! Nous repartons de là avec un nouvel ami et le ventre rempli de fruit.

Ce soir c’est fête au village, nous allons donc dans the place to be où joue un groupe de salsa en live. C’est bondé, les mojitos sont assez dégueu mais l’ambiance est sympa et évidemment on finit par danser. Quand le bar ferme, nous suivons un groupe de cubains que nous avons rencontré pour continuer à discuter parce que Laura a entrepris un quasi interrogatoire d’un cubain, un guide de tourisme qui est en fait diplômé de master en économie mais a choisi de travailler dans le tourisme pour pouvoir gagner un salaire un peu plus décent (le salaire moyen à Cuba est de 12 CUC, c’est-à-dire 12 USD). Mais même ainsi, la situation n’est vraiment pas facile et c’est très frustrant d’avoir étudié 5 ans pour rien. Alors oui le régime est génial parce qu’il garantit l’éducation et la santé gratuite mais la plupart des cubains ne vivent pas, ils survivent.. Le cubain explique qu’il ne croit pas que Cuba va/peut changer, il est résigné et la seule chose en quoi il croit c’est en lui-même, en sa capacité travailler du lever au coucher du soleil pour garantir à ses enfants une vie plus facile que la sienne, mais tout ça au sein du système tel qu’il le connait aujourd’hui et non en ambitionnant changer le système.

Pas facile à entendre, mais au moins nous sommes contentes de pouvoir discuter de ces thèmes avec des cubains et d’essayer de sortir un peu de ce Cuba pour touristes.

English version

Monday 3 August

We arrive in Viñales early afternoon and we go to the “casa particular”(sort of guest house, main hosting system in Cuba). Huge breakfast in front of the mogotes (hills), beautiful view.

We will go and explore the area tomorrow but today, since the weather is not very nice, we walk around the village. We find randomly a salsa class so we go there to freshen up our memory (and to learn again, since the Cuban salsa is different from the Colombian one) and to learn for Agathe.

We have a quiet night since tomorrow we are waking up before dawn.

Tuesday 4 August

We wake in the dark to go and see the sunrise : we board a small wain with the son of our house to get to the bottom of the “mogotes”. We walk (or run actually) up in the mud to reach the view point: it is beautiful with the fog slowly clearing up and the sun coming out.

Then we go back home, we have a quick breakfast and directly go on a horse excursion, again with our guide (whose name we never understood..). It is Charlotte’s first time on a horse and she does great, galloping with us, well done!

We discover the heart of the valley, under a blazing sun and with too many other tourists but it is

gorgeous and the stops in the excursion are fun : we first visit a peasant who produces tobacco. We are not in the harvesting season but he still explains the process to us and shows us how to roll a cigar and we can test it ! We then go visit a cave walking with a guide and his torch to the point where the cave is fully immerged. Most tourists stop there but we went in the water in the dark and discovered a fun place where we could slide in the mud ! We go back home trying to avoid the main road, running in the fiels; could we feel more free ?!

We have lunch in our casa and after a small nap, we go in the village for a coffee. We meet an old little man who works in the café and who cuts a mango and a pineapple from the garden for us ! It was delicious, completely random; we had a great time.

Tonight, it is the party day in the village so we go to the main bar where a salsa band is playing. It is crowded, the mojitos are disgusting but the atmosphere is fun and of course we end up dancing. When the bar closes, we follow a group of Cubans that we met to keep chatting because Laura started an interrogation (almost!) of a Cuban guy, a tourist guide who is actually graduated from a master in economics but has chosen to work in tourism, to earn a bit more money (20 CUC per month instead of 12 – 1 CUC= 1$). Even this way, the situation is everything but easy and it is very frustrating to have studied 5 years for nothing.. So yes, the regime is great because education and health are free (that’s what all the Cubans tell you, what they are proud of) but most Cubans do not live, they are surviving. The Cuban guy explains how he believes that Cuba will never change, he is resigned and the only thing he believes in himself and his ability to work all day long to make enough money to guarantee that his future children will not live the same misery than he did; but all this in the system he knows and not ambitioning to change it.

It is not easy to hear but we are glad to be able to discuss these issues with Cubans and to try to get out of Cuba for tourists.


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