top of page

Navigation Amazone

English version below

Dimanche 14

A 13h45, notre avion décolle et nous arrivons au petit aéroport de Leticia deux heures plus tard. Sur place, il faut payer un taxe touristique d'entrée; or nous n'avons plus aucune espèce (nous pensions retirer dans un distributeur à l'aéroport en arrivant mais il n'y en a apparement pas..) donc le fonctionnaire, agacé, ne nous fait pas payer. C'est toujour 40 000 pesos d'économisé ;-)

Nous prenons un taxi jusqu'à l'auberge "la casa del Kurupria" avec un colombien de l'avion et nous nous installons dans un dortoir (avec un lit double pour Charlotte qui est ravie).

Nous partons sur la place principale vers 17H30 pour observer les oiseaux (surtout des perroquets apparement) qui s'y rejoignent tous les jours et font un boucan impressionant. Puis nous nous baladons vers le fleuve pour observer le coucher du soleil, cela promet il est magnifique!

Quelques courses pour cuisiner un diner à l'auberge, une bière en terrasse et dodo.

Lundi 15

Nous nous sommes renseignées pour les excursions à Leticia, mais nous avons pas mal de choses à faire pour organiser notre départ pour Manaus et nous voulons profiter de ces quelques jours pour faire des souvenirs et du blog. Donc a priori nous n'allons pas trop visiter l'Amazonie colombienne, nous ferons cela depuis le Brésil.

Ce matin, nous partons faire les boutiques d'artesanias et nous sommes ravies de découvrir que cela coûte beaucoup moins cher que dans le reste de la Colombie; nous avons bien fait d'attendre pour faire des achats de souvenirs.

Puis nous nous baladons jusqu'au port, en passant sur des sortes de pont échafaudages improvisés car une partie de la ville est inondée.

Aujourd'hui est un jour férié donc l'ambiance est plutôt tranquille mais sympa. Nous déjeunons un tamal acheté au port (délicieux pour moins d'un euro: le record du voyage !) sur les tables le long de la jetée.

Là nous rencontrons Henrry, un colombien originaire d'une communauté indigène proche de Leticia qui nous propose de nous emmener en excursion et/ou de nous emmener à la communauté indigène du kilomètre 11 (les différents villages indigènes des alentours de Leticia sont nommés ainsi, en fonction de leur éloignement de Leticia).

Au début, nous sommes un peu suspicieuses mais il a l'air sympa et nous acceptons finalement son invitation de se rendre avec lui au km 11 ce soir pour voir une cérémonie de danse traditionnelle qui doit avoir lieu.

Nous rentrons à l'auberge où nous rencontrons un couple de bretons qui doivent aussi prendre le bateau pour Manaus. Nous décidons donc de ne pas aller à Tabatinga (la ville brésilienne de l'autre côté de la frontière, dans le prolongement de Leticia en réalité) aujourd'hui pour y aller tous les 4 le lendemain et avoir plus de pouvoir de négociation.

Nous passons l'après midi sur la terrasse à commencer à travailler notre portugais et à faire le blog.

Vers 18h, nous retrouvons Henrry pour prendre le bus pour nous rendre jusqu'au km 11. Nous passons d'abord par chez lui: nous devons marcher pendant 3 minutes dans la jungle dans le noir depuis la route; ce qui lui parait très simple nous semble un vrai parcours du combattant. Il doit nourir ses chiens et surtout son perroquet :

Puis nous marchons le long de la route jusqu'à la communauté. Les danseurs ne sont pas encore là donc nous prenons une bière dans le kiosque du coin où nous sommes servis par un brésilien un peu fou, amusant.

Ils nous apprennent (ou du moins essaient) à "mambear": cela consiste à mastiquer une poudre faite à partir de feuilles de coca pour former une sorte de pâte semi dure; pour nous, cela reste plutôt à l'état de liquide dégueu mais le goût n'est pas mauvais et l'expérience est marrante.

Nous allons ensuite jusqu'à la maloca, sorte d'immense maison/tipi qui sert de salle de fête, de réunion, d'espace de vie commune dans les communautés indigènes.

Là on nous apprend qu'il y a eu un changement de programme et que le début des festivités n'aura finalement lieu que le lendemain.. déception.

Mais nous demandons si nous pouvons parler à l' "abuelo" (littéralement le grand-père, cela désigne le chef de la commuauté, aussi appelé le cacique) et nous sommes donc présenté à un vieux monsieur de 80 ans qui est l'abuelo de la communauté du km 14. Il nous raconte un peu sa vie, son expérience et nous parle du fonctionnement des communautés.

Nous ne comprenons pas tout car il parle bas, articule peu et "mambea" tout le temps, mais nous comprenons l'essentiel : mambear est un aspect essentiel de la culture indigène mais réservé aux hommes; l'abuelo doit savoir faire un peu de tout pour gérer et orienter la communauté; les femmes s'occupent de la maison, de la nourriture; la maloca est l'endroit le plus important de la communauté; et mambear est vraiment très important.

A la fin, il veut prendre des photos avec nous :

Nous allons au bord de la route pour attendre le "moto-carro" (tuc-tuc) que nous avons commandé et en attendant, Henrry nous explique que nous avons eu de la chance parce que l'abuelo que nous avons rencontré est un homme reconnu dans la région.

Nous n'avons pas eu le droit à des danses traditionnelles mais nous avons passé une soirée improbable et sympa; et nous avons eu raison de faire confiance à Henrry, qui est juste un type gentil qui veut faire découvrir son pays.

Mardi 16

Aujourd'hui, c'est la journée des préparatifs pour le départ du lendemain, en compagnie du couple de français de notre auberge.

Le matin, nous devons aller au service de migrations colombien pour faire notre sortie du territoire: nous devons marcher jusqu'à l'aéroport pour un pauvre tampon.

L'après-midi, nous allons au Brésil pour faire notre entrée sur le territoire à la police fédérale, pour acheter nos billets pour le lendemain (nous avons réussi à négocier un bon prix je pense: 185 reais chacun - 54 euros pour 3 jours complets, nourriture et eau compris), faire des courses de nourriture (les repas sont inclus sur le bateau mais on nous expliqué qu'il n'y avait aucun fruits et légumes donc nous nous achetons quelques compléments) et acheter le plus important: un hamac pour dormir à bord.

Nous rentrons à pied jusqu'à Leticia et allons voir le match Argentine-Uruguay (de la Copa America, Chile 2015) dans un bar. L'ambiance n'est pas incroyable donc nous rentrons avant la fin du match (cela ne vaut pas un match de rugby mais bon, nous ne sommes pas sur le bon continent pour cela..) et nous nous couchons tôt.

Mercredi 17

Nous partons tôt pour Tabatinga, chargées comme des mules avec nos sacs à dos, la nourriture, nos hammacs. Nous arrivons les deuxièmes pour faire la queue pour monter à bord.

A 9h, on nous laisse monter et après un contrôle minitieux de nos sacs par la douane, nous pouvons installer nos hammacs: on nous a conseillé l'étage du milieu, près d'un poteau et d'une prise, pas trop près des toilettes; cela requiert tout un art mais comme nous sommes parmi les premiers nous pouvons choisir. Le bateau se remplit assez vite et rapidemment, nous devons osciller entre tous les hamacs pour nous déplacer.

Vers midi, le bateau quitte le port; c'est parti pour trois jours sur l'Amazone ! Cela nous parait incroyable d'être là; cela nous semblait si loin dans le voyage..

Le bateau n'est pas si plein que ça (comparé à ce que cela peut être) et la majorité des passagers sont des brésiliens (beaucoup de familles), à l'exception de 5 français, une américaine, une colombienne, un sud-africain et un autre couple de touristes.

A l'étage des hammacs, on se sent vite un peu claustro mais on peut monter à l'étage du dessus où il y a des tables et de l'espace.

Je passe l'après-midi là haut à réviser mon portugais, à observer le fleuve et les mangroves, immenses et superbes, et à discuter avec d'autres passagers. Charlotte me rejoint un peu plus tard et nous nous faisons des interrogations de vocabulaire portugais (nous avons entamé un carnet de vocabulaire; on se croirait de retour en prépa!).

A 16h15, un sifflet retentit : c'est l'heure du diner ! Déjà?! Cela fonctionne par service d'environ 25 personnes et comme nous n'avons pas vraiment faim, nous ne descendons que pour le dernier service. Au menu, une soupe/bouillon de viande/pâtes avec quelques légumes. Ce n'est pas mauvais mais c'est extremement huileux.. On peut ajouter une sorte de poudre (qui est faite à partir de manioc nous semble-t-il, sans trop de goût mais qui nous plait! -nous ne sommes vraiment pas difficiles).

Vers 17h/17h30, le soleil commence à se coucher et le spectacle est magnifique.

Nous passons la soirée à bouquiner et à regarder du coin de l'oeil le match de foot Brésil-Colombie (nous sommes pour la Colombie et ils gagnent !).

A 21h30, nous sommes au lit ou plutôt au hammac.

Jeudi 18

5h: Réveil par la police qui fouille le bateau et nos sacs; un peu agressif comme réveil.

5h45: Sifflet; le petit déjeuner est servi: pain, margarine, jambon, fromage, gateau (bon) et café au lait (excessivement sucré)

6h15: Lever du soleil dans la brume et aperçu des premiers dolphins de rivière.

6h30: Le bateau repart et nous montons nous poser en haut du bateau.

7h - 10h30: Lecture (livre et guide), cours de portugais (grâce aux livres que nous a donné Jorge à Bogota), discussion avec d'autres passagers, observation du paysage.

10h30: Sifflet; le déjeuner est prêt (déjà???!!) - résistance jusqu'à ce que le cuisinier viennent nous chercher. Découverte du tapioca (un aliments typique du Brésil, plus à venir très vite!)

11h30 - 16h30: sieste et/ou programme similaire à celui du matin.

16h30: dîner.

17h: coucher du soleil, waou, waou.

18h - 20h: lecture puis dodo.

Et oui, journéee rythmée par les repas, notre principale activité sur ce bateau !

Vendredi 19

La journée de vendredi s'écoule de la même manière, douce torpeur à regarder le fleuve, à essayer de parler portugais, à avoir des discussions philosophiques avec une américaine rencontrée à bord.

Le temps passe beaucoup trop vite, et un jour de plus sur le bateau aurait finalement été bien.

La soirée se termine par un bingo où participe tout le bateau, avec la lumière du soleil qui disparait lentement derrière la forêt.

A 7h le lendemain, nous sommes déjà à Manaus. Nous venons de descendre l'Amazone sur 1607 km... !

English version below

Sunday 14

At 1.45 pm, our plane takes off and we get to the small airport of Leticia two hours later. There, we are supposed to pay a touristic tax; but we have no cash (we tought we would be able to take out money in an ATM in the airport but there is no ATM..) so the migration guy just let us go, annoyed, without paying anything. It's always 40 000 pesos saved!

We take a taxi to our hostel "la casa de Kurupira" with a colombian guy from our plane and we settle in the dorm (with a double bed for Charlotte, she's thrilled!).

We go to the central square around 5:30pm to see the birds (a lot of parrots apparently) that meet there every nights and do a lot of noise.

Then we walk by the river to look at the sunset, it's beautiful which is a good sign for our sunsets on the Amazon !

We do some groceries to have dinner at the hostel, a beer on the terasse and we go to bed.

Monday 15

We looked for some informations concerning the excursions in Leticia, but we have quiet a lot of things to do to organise our departure to Manaus and we want to make the most of our days to buy souvenirs and write the blog. So we think it's better for us to not visit the Colombian side of the Amazon and to it on the Brasilian side.

This morning we go check the artesanias and we're really happy to find that it's way cheaper here than what we saw in the rest of Colombia; it's good we waited to do all the souvenirs stuff.

Then we have a walk in the harbour, passing by wooden bridges over the river, because half of the city was envaded by water.

Today is a holiday so the atmosphere is quiet cool. We have a tamal for lunch bought in the harbour (really delicious for less then 1euro : our trip's record!) on the tables along the river.

There we meet Henrry, a colombian born in an indigenious community near Leticia and that offers us to take us for an excursion to the indigenious community of kilometer 11 (the different villages are named after the number of km separating them from Leticia).

At first, we're a bit suspicious, but he really looks nice so we finally agree to see him tonight at the km 11, for an official dance ceremony happening in the community.

We go back to our hostel where we meet a French couple coming from brittany and who are also taking the boat to Manaus. We decide not to go to Tabatinga (the brasilian city on the other side of the frontier with Leticia) today, to go the 4 of us tomorrow and be able to negociate better prices.

We spend the afternoon on the terrasse, beginning to work on our portuguese and on the blog.

Around 6pm, Henrry meets us to take the bus to go to km 11. We first stop at his house : we have to walk for 3 minutes in the dark and in the jungle; which seems to be very simple for him and a real effort for us !

He has to feed his dogs and his parrot !

We walk on the side of the street to go to the community. The dancers are not there yet, so we go have a beer at the small bar at the corner where the waiter is a very funny brasilian guy.

They teach us (or try) how to "mambear": it consists in chewing a powder made out of coca leaves to create a kind of round paste ball in your mouth; for us it's more in a liquid state, but the taste is quiet nice and the experiment is fun.

Then we go to the Maloca, a sort of enormous house/tipi that serves as a common gathering space for main events of the indigineous communities.

But there we learn that there was a change in the program and that the beginning of the celebration will be tomorrow.. a little frustrating.

But we ask if we can talk to the "abuelo" (litteraly the grandfather, which is used for the community's leader, also called the cacique) and so we're introduced to the old man of 80 years old and who is the abuelo of the community of the km 14. He talks a lot about his life, his experience and how the community works.

We don't understand everything because he speaks very low, doesn't speak clearly and "mambea" all the time, but we understand the most important : mambear is essential in the indigenous culture but is for men only; the abuelo has to know a little about everything to manage and lead the community; women are in charge of the house and the food; the maloca is the most important thing in the village; and mambear is very important.

At the end, he wants to take a photo with us., who are the chinese now ;-)

We go next to the road to wait for our "moto-caro" (tuc tuc) that we hired and while we're waiting, Henrry explains to us that we were lucky to talk to the abuelo because he's very famous in the region.

We didn't see the traditional dances, but we had a great night and very unlikely; and we were right to trust Henrry, who's just a very nice person wanting to share his country's culture.

Tuesday 16

Today, we get ready for our departure of the following day, with another French couple from our hostel.

In the morning, we have to go to the Colombian migration office to officially go out of the country: we have to walk to the airport for a ridiculous stamp.

In the afternoon, we go to Brasil to enter the territory, to buy our tickets for the boeat (we managed to negociate a correct price for this boat: 185 reais each - 54 euros for 3 full days, food and water included), to buy some food (the meals are included in the noat but we were told that there were no fruits nor vegetables so we are just buying some complements) and to buy the most important thing: a hamac to sleep on the boat.

We go back to Leticia by foot and go to see the football game Argentina - Uruguay (from the Copa America, Chile 2015) in a bar. The atmosphere is not incredible so we go bk to the hostel before the end of the game (it is not worth a rugby game but we are not on the good continent for that,....) and we go to bed early.

Wednesday 17

We leave early for Tabatinga, loaded as mules with our backpacks, our food, the hammacs.. We are the second people to get there to queue to get on the boat. At 9 am, they let us get in and after a thorough check of our bags by the customs, we can settle : we were told to go in the middle flour, next to a poll and a plug, not too close from the toilets; it is not as easy as it seems but we are among the first ones to choose. More people enter the boat and quickly we have to move up and down between the hammacs.

Around noon, the boat finally leaves the harbour; we are on track for 3 days on the Amazon ! It seems absolutly unbelivable to be hear; it seemed so far off in the trip...

The boat is not that full (compared at how it can be) and most passangers are Brasilians (a lot of families), except 5 French people, an American girl, a Colombian woman, a South African guy and another foreign couple.

Where our hammacs are, you can quickly feel a bit claustrophobic but we can climb up on the next floor where there are tables and a lot of space.

I spend the afternoon there studying portuguese, looking at the river and the mangroves, huge and stunning, and chatting with other passangers. Charlotte joins me later and we do some vocabulary tests (we started a vocabulary notebook; as if we were back to school!).

At 4.15 pm, we hear a whistle: it is dinner time ! Already ?! People go in the dinning room 25 by 25 and since we are really not hungry, we only go down for the last service. We eat a soup; not bad but very oily... You can add a sort of powder (apparently coming from manioc; it does not taste much but we like it ! - we really are not difficult).

Around 5/5.30 pm, the sun starts to go down and it is beautiful.

We spend the evening reading and watching the football game (Brasil against Colombia - we are in favor of Colombia and they win!). At 9.30 pm, we are in bed, or better said, in hammac.

Thursday 18

5 am: Woken up by the police searching the boat and our bags, quite an aggressive way to wake up.

5h45 : Whistle, breakfas is ready: bread, margarina, ham, cheese, cake (good) and coffee with milk (way too sugary)

6h15: The sun rises from the clouds and we see our first river dolphins.

6h30: The boat leaves and we go up on the top floor.

7h- 10h30: We read (book, guide book,...), do some portuguese lessons (thanks to the books Jorge gave us in Bogota), we chat with other passangers, we admire the landscape.

10h30: Whistle again, lunch is served (already?!!!!) - we resist until the cook comes up looking for us. We discover the tapioca (a typical Brazilian food; more to come about it soon!)

11h30-16h30: nap and/or more or less the same thing than this morning.

16h30: dinner.

17h: sunsets, waouuu.

18h-20h: reading and night night.

Friday 19

The days goes by the same way, gazing at the river, the boat slowly drifting, trying to speak portuguese, having more or nless philosphical talks with the American girl.

Times flies by way too fast, and one more day on the boat would have been nice.

The evening ends with a bingo to which almost all the boat participates, with the sun light disappearing little by little behind the jungle.

At 7h, the following morning, we already are in Manaus. We went down the Amazon for 1607 km...!


RECENT POSTS:
SEARCH BY TAGS:
Pas encore de mots-clés.
bottom of page